Trois fois perdu
Un projet de gravure sur bois, réalisé selon la technique du bois perdu. Le titre fait écho à la fois au procédé et à la symbolique qui traverse l’œuvre.Le bois choisi est un bois de construction, un matériau qui, à l’origine, n’était pas destiné à la gravure.
Planté pour être coupé, pour devenir charpente ou bois de chauffe, il porte déjà en lui une première perte : celle de la forêt originel, pour devenir exploitation. Puis vient la gravure, difficilement, le bois impose ses règle, la gouge suit les zones fragiles. Éclate le bois, le maintient en tension, le vide.. C’est une deuxième perte : le bois se défait de lui-même. Et pourtant, il ne deviendra jamais maison.
Perdu pour la troisième fois, il ne subsiste de lui que son portrait imprimé sur le papier : l’empreinte d’un être debout, le souvenir du vent dans ses branches.
Série 1 « Bois perdus» variation de 20 xylographie polychrome 25 x 32, 2025
Série 2 « Avant la maison, après la foret», mixed media, collage, bois, branches, xylographie, 25 x 47 cm, 2025
Série 3 « Madeira. Madre. Matter», composition couleur portrait d’une foret, 11 impression poluchrome 26 x 21 cm, 2025
Série 4 « Psythurisme», 5 xylographie polychrome, impression sur papier recyclé quadrillé 80g, 26x21 cm,2025
C’est comme un jeu de bataille
Naval
Il y a D’abord une grille
Puis il y a des choses qui coulent
Ou qui tombent.
Des choses qui meurent.
Pour voir l’invisible
Il faut détruire
Rendre invisible
Ce qui visiblement
Exciste
Encore
Une méthodologie de la déstruction
Cibler
Couper
Transformer
Réduire
Produire
Oublier de rire. Oublier de sourire, de sourire
et de fleurir avec.
Avec quoi?
Ce souvenir que l’on respire mieux
Quand on a du vert près des yeux
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ENG
It begins like a game of Battleship.
First, a grid.
Then, things go under—
things fall,
things die.
To glimpse the invisible,
you must undo,
erase what still
insists on being seen.
A slow art of dismantling
Target,
cut,
transform,
reduce,
produce,
and forget how to laugh.
Forget how to smile—
to smile and bloom alongside.
Alongside what?
Only the memory
that we breathe more easily
when green lingers close
to our eyes.